20161214

Le deux n'est plus qu'un



Une nouvelle fois j’arrache une plume de mon dos,
Mes ailes souillées se fendent d’un soubresaut.
Je prends comme encre le sang de mon incompréhension
Et je pose sur la Toile ma modeste vision.

Je les vois attablés, seuls l’un comme l’autre,
Cherchant pour rebondir l’aval de leurs apôtres.
Mais nul ne peut expliquer, ni être de bon conseil,
Quand les amants ont mis le sens du deux au sommeil.

Erodé fut leur amour par le temps ennemi,
Leur vie gâchée par les doutes, ces enfants maudits.
Triste conclusion vers l’envolée finale,
Une belle histoire enfouie sous une pierre tombale.

L’un pleure l’implication et l’engagement,
L’autre meurt de l’hypocrisie et des non-sentiments.
Ils veulent communication mais ne se livrent pas,
Prennent l’oreille étrangère et crient ce qu’il ne faut pas.

Adieu symbiose quand jamais ne vibrent au même moment,
Quand l’un est prêt à bâtir, l’autre perd sentiment…

C’est ainsi que dans cet émouvant théâtre
Ils perdent petit à petit le courage de se battre.
Déconstruire semble être un pas si mauvais choix
Auquel seul le temps pourra vraiment donner foi.

Viennent les mots, les moments dérangeants,
Les adieux, les partages et enfin l’éloignement.
Les regrets viennent nourrir la mélancolie,
Echec et culpabilité sont leurs nouveaux amis.

Quand à moi, j’entends que m’appelle Elysion
Et je les laisse rebâtir sur ce limon.
Je pose mon regard sur une autre histoire
Et les laisse écrire leurs nouveaux espoirs.

A eux partout, qui s’aiment et se lâchent,
Ange, il n’y a que cette vérité que je sache :
C’est que les odes les plus belles ont une fin,
Et que sans haine, il y a toujours des lendemains.





20080406

Ma chimère intouchable.


Toujours dans mon ombre, bien qu’éblouie de mon affection…
Dans l’encre de ma plume, source de mon inspiration…
Au bout de mes doigts, sans jamais pouvoir la toucher…
Au creux de ma foi, ma religion est de l’aimer…
Ma chimère intouchable.

Son reflet dans le miroir, ou encore dans l’eau immobile…
Enserrant mes rêves et mes égarements telle une plante volubile…
Dans mes nuits, dans mes jours, dans tous ces instants que je vis…
Au sein de mon cœur, de mon âme, et de mon esprit…
Ma chimère intouchable.

Sur les notes de ces mélodies qui me bouleversent…
Dans mon regard derrière ma fenêtre, sous l’averse…
Dans les larmes que je verse sur ma triste solitude…
Dans cet appartement si grand, au fil de l’habitude…
Ma chimère intouchable.

Dans tes doigts délicats qui tournent ta mèche de cheveux…
Dans ce que disent parfois tes yeux lorsqu’il n’y a que nous deux…
Dans le baiser que je déposerais bien sur tes lèvres…
Vole Amour et donne moi encore ta fièvre…
Ma chimère intouchable.

Dans l’espoir que je tente de conserver encore un peu…
Dans ma bêtise de croire que se réalisent les vœux…
Pour chaque pas, heureux ou non que je fais dans la vie…
Au cours des saisons qui passent et qui m’oublient…
Ma chimère intouchable.

Malgré la raison qui me dit de passer à autre chose…
Face à tous ces trucs qui ne colorent pas la vie en rose…
Avec cette douleur au ventre quand je t’écoute…
Au milieu de ces mots, n’en perds pas une goutte…
Ma chimère intouchable.





20080309

Ode à la femme


Encore une nouvelle journée
Une seule sur une année
Mais les choses ont-elles changées
Les esprits se sont-ils élevés

Etes vous un peu moins bafouées
Etes vous enfin dévoilées
Etes vous un peu mieux traitées
Etes vous un peu mieux payées

Encore une nouvelle journée
Une seule sur une année
Par faux souci d’égalité
Beau mensonge de la société

Etes vous un peu moins violées
Etes vous enfin considérées
Etes vous un peu mieux aidées
Etes vous un peu mieux aimées

Encore une nouvelle journée
C’est bien trop peu pour une année
Chaque jour vous est mérité
Car c’est de vous que je suis né


20071211

Les oiseaux


Et j’ai vu le gradé descendre de l’oiseau

Poser le pied à terre sur le sol de liberté.

Il a pourtant descendu de grands oiseaux

Mais on lui déroule le tapis rouge feutré.


Aucun soleil ne brillait ce jour noir de pluie

Mais il portait quand même ses sombres verres.

Tous les soleils crépitaient dans la nuit

Pour saisir l’image du soldat révolutionnaire.


Il a planté sa tente dans ce si beau jardin

Affichant fausse tradition et surtout argent.

Mais c’est planté Satan hors de notre jardin

Que nous devrions faire en ce moment…


Il achète oiseaux de guerre et puissance

On lui sourit en oubliant un peu trop

Qu’il a tué un jour les fils de France

Peu importe … il a des lingots…

20071001

S......


J'ai usé tant de bancs

J'ai versé tant de sang

Celui de mes veines entrouvertes

Sur la vie comme des fenêtres

Pour échapper au désespoir

Et m'envoler dans ce ciel noir

Personne ne veut de moi

Ma tristesse est effroi

On me fuit comme la peste

Et c'est seule que je reste

J'envie ceux qui ont rejoint

Le monde de paix et les saints


J'ai tenté aussi d'y pénétrer

Mais la vie s'agrippe à mes pieds

Elle sait que je ne la désire pas

Mais s'acharne à me tenir ici bas

Peut être quelques pilules demain

Me plongeront dans un sommeil sans fin


20070926

Toucher les Etoiles


Depuis toujours, le plus grand rêve de l’Homme était de voler…

D’aller toujours plus haut, toujours plus loin, sans n'avoir jamais su contempler la vie qui l’entourait.
Pourquoi? Pourquoi l’Homme ne sait-il pas regarder, tout simplement? Contempler...

Alors l’Homme a voulu s’arracher à la Terre comme pour expier ces fautes, et fuir ses devoirs.
Il a construit les avions pour réaliser son rêve, mais ce fut pour mieux détruire ses semblables qu’ils les utilisa…

Et l’Homme voulait plus, toujours plus : « Plus le Diable à, plus le Diable veut en avoir » comme dit le proverbe.

Ainsi vint la conquête spatiale.

Retour à cette Genèse:
1969, dans la mère de la tranquillité, un aigle s'est posé…comme pour décrocher les étoiles…
Pourtant personne n’oublie que trente ans plus tôt, un autre aigle rassemblait les étoiles, mais dans un autres but, celui de les exterminer au nom d’une idéologie basée elle sur l’existence d’Homme supérieurs... venus des étoiles…

Et plus à l’est, l’étoile de l’espoir c’est transformé en l’étoile des Tyrans, celle du Petit Père du Peuple…

Mais l’homme volait ! Enfin il touchait son rêve, il volait, comme volèrent en éclats les vies de milliers d’Hommes lorsque deux oiseaux de fer frappèrent plein de rage, la Nouvelle-Angleterre : « le monde sale sans Terre ».

Comment suivre la bonne étoile ? Qu’elle est-elle? Ceux qui l’arborait en jaune, les fils de David se sont fait enfermer, on les gaza. Alors qu’aujourd'hui ils enferment Gaza.
Ceux qui connurent les étoiles ne revinrent pas tous, nombreux illuminèrent le ciel, comme un menace de la beauté du ciel, la colombe s'en souviens…mais d’autres partirent tout de même.
Imaginez l'émerveillement des passagers du Skylab, de Mir ou de Columbia, lorsque qu'ils purent, en êtres privilégiés, comtempler la Planète Bleu comme le ferait un Ange!


De nos jours, "notre" Terre, ce possessif impossible, s'atriste car son bleu tourne au gris au rythme ou le vert est remplacer par le noir d'une matière combustible.

Les étoiles ne restent plus dans le ciel, elles font comme tout le monde, elle passent à la télévision, comme pour donner au monde un semblant d’exemple, de marche à suivre…des guides, modèles idylliques d’un monde où l’Homme est Fort, ou l'Homme est Grand, ou l'Homme vole…

Pourtant les étoiles sont si belles, mais il n’est désormais plus possible de les voir. L'Homme polue tout, et avec tout, même avec de la lumière!
L’Homme les parodies, ces étoiles, illuminant de milles feu ses grandes villes, lanternes indolentes, comme les meurtrissures de la Terre, flammèche d’espoir là où le désespoir emporte toute inspiration.

00h34, barre d’immeuble de la ville lumière…une fille se prend pour un ange…essai de s’agripper aux étoiles de la cité pour se hisser vers l’Ellysion…Retrouvé l'espoir ou abréger son agonie peut-être?
Personne ne le saura jamais car ces étoiles sont factices, elles ne la rattrapent pas…Elle échoue quatres étages plus bas et rejoins l'autel des sacrifiés, ceux qui n'apparaissent pas dans les rubriques nécrologiques des feuilles de chous de Paris...

Alors qu'une étoile se meurt, d'autres vois le jour...c'est la nature même que l'Homme imite, ou est-ce dans la nature de l'Homme d'imité?

Dans se monde ou l’image est déformé, comment croire les étoiles ?

Je m’assois sur un nuage, dans la périphérie du ciel et contemple la ville en contrebas… Au dessus de moi des millions d’astres parsèment le ciel, immensité de beauté, seul loin de l’Homme…

Depuis toujours, le plus grand rêve de l’Homme était de voler…et maintenant, il vole…





20070925

I start ... like a man


If I were rich of your love

I could live but not above

The weight of my errors

Which causes me so horrors.


But the world is not made

By saying "what if" and "pray"

Life lead us on the way she chooses

And we can't tell her "turn please"


And I start to live

I start to feel

I start to be

...

Like a man


20070924

Race Isthme


Je les ai vu nommer « races » les mêmes qu’eux
Mais ils ont oublié qu’ils sont tous des hommes.
J’ai entendu, j’ai écouté les théories de ceux
De Tullé, des castes, du serpent et de la pomme.
J’ai vu rassembler sous une bannière ailée
Marcher en cadence, ivres de revanche
Ceux qui croyaient à un espace bien mérité
Ceux dont la croix à chaque bras se penche.

Mais ce n’était que les visibles prémisses
D’un sentiment humain qui s’évertuait
A erroner le jugement et par artifice
Se moquait de leur faible esprit de non-ailés.
Depuis, nombreux fronts, nombreux partis
Ont repris la fibre supposée nationale
Héritant de leurs aînés l’irrespect de la vie
Et la profonde éviction de toute morale.

L’homme cherche en l’homme des différences
Pour pouvoir s’élever et rejoindre Ellysion
Mais moi l’étranger spectateur de leur offense
Je cherche à comprendre leur intime déraison.
Je les vois fuir les couleurs de leurs homonymes
Mépriser les coutumes de leurs cousins ou frères
Je les vois se perdre dans de sombres abîmes
Et rester sourd à mes questions et mes prières…

20070831

Zéphyr

Souffle Zéphyr
Presse moi de tes ébats
Moi le contemplatif
Je subis tes meurtrissures sanglantes.
Tu t'insinues en moi
Et tente de me posséder
Je sens ton fouet ronger ma peau
Et mes cheveux suivre ton ordre.

Quoi Zéphyr! Tu me fais là l'étalage de ta puissance
Mais la force ne réside pas dans la puissance.
Plus fort est le puissant qui sait se dominer.
Peux tu faire démonstration de douceur?
Ou ne sais tu qu'hurler ta vigueur?

Je sens, Zéphyr
Que tu gagnes...
Mon corps sous les coups de ta froideur
S'abandonne et se meure...
Tu le prends, mais tu perds.
Tu perds car en m'emportant, je viens à toi,
Je fais partie de toi, je suis toi.
La victoire que tu croyais emporter
Est également la mienne.

Alors souffle, souffle Zéphyr
Et sonne le monde de l'écho de ma voix
Que tous entendent les plaintes du vent trop vaniteux
Et contemple ton enchaînante souffrance...

20070805

La Fossoyeuse





Je suis de ceux qui partent…

Je ne m’attendais pas à te rencontrer si tôt, toi la Fossoyeuse.
Je te croise, mais ne te reconnais pas, tu m’intrigues, m’intéresses, ton mystère entre en moi et me capture.
La vie continue, je te côtoie, tous les jours, te frôle parfois, mais jamais ne succombe.
Puis je sombre, me laisse emporter par ce suicide charnel, te toucher c’est me condamner.
Et pourtant ma main s’égard sans que je puisse ou ne veuille l’en empêcher.
Elle s’approche de ta nuque, glisse sur ton coup, toi, ma Fossoyeuse. Une nuit je t’enlace, si proche et pourtant si loin de moi…mon heure n’est pas venue avec toi…
Je tente pourtant la fortune, mais rien n’y fait, tu ne veux pas de moi…
Puis on s’éloigne, je t’oublis peu à peu. Toi, je ne t’ai jamais vraiment marqué, tu continues ta vie indolente à la mienne. Tant pis…

Je suis de ceux qui partent…